Une expérience londonienne extrêmement positive est la première session de rugby pour mon fils au Hammersmith and Fulham Rugby club.
Tous les dimanches matin, nous nous retrouverons, parents, enfants et moniteurs bénévoles pour deux heures de jeux. J’ai aimé la joie des enfants habillés aux couleurs rouges du club, le caractère pédagogique de ces jeux, intenses et physiques sans être violents et privilégiant la camaraderie et l’esprit d’équipe. On apprend à tomber sans se faire mal. Les coachs sont drôles, les parents sont encouragés à participer et aider l’encadrement. Et oui, me voilà lancé dans des courses derrière des gamins en furie pour leur attraper (et arracher) leur « tags », sortes de bandelettes adhésives. Cela remplace les plaquages qui sont proscrits pour les plus jeunes…
Beaucoup de rires en conclusion et aussi une certaine admiration pour ce système ouvert, simple et efficace propres à la vie des quartiers anglais. Nous devrions vraiment réfléchir à s'en inspirer en France.
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6.9.10
21.7.10
Contre le Tour de France
Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas friand de provocations et de positions extrêmes. Pourtant, j'ai souvent plaidé pour l'interdiction du Tour de France, du moins dans son dispositif actuel.
Je m'attriste de ces cyclistes qui se donnent corps et sang à leurs sponsors, assistés d'équipes médicales pléthoriques qui les dopent et les transfusent comme des machines. Je me désole des statistiques écœurantes: cinq fois plus de chances pour les cyclistes de mourir d'un arrêt cardiaque avant 45 ans. Je me demande comment notre société qui se veut humaniste et éclairée peut accepter que des hommes soient ainsi livrés à cette mortelle surenchère.
Enfin, je rêve d'un Tour de France revisité ou les sponsors et les soigneurs seraient bannis, à part quelques médecins de campagne et infirmiers bénévoles. Un Tour de France ou la surperformance malsaine cèderait la place au vrai sport, sans triche et sans poisons.
28.6.10
Comme des enfants
Une des choses que j’aime regarder dans cette coupe du monde de football est l’expression des joueurs prise dans le feu de l’action. Ces prises de vue rapprochées, presque indiscrètes nous offrent une vraie lecture inédite de leurs émotions.
C’est l’ère du football-réalité ! Après des décennies où on observait des surhommes en tout petit, manier le ballon comme des magiciens pour être ensuite incroyablement frustrés par des interviews d’après match affligeantes et sans contenu, voila que nous sommes virtuellement sur le gazon avec eux et que nous les observons sans censure.
Par exemple, que s’est-il passé dans la tête de Frank Lampard juste au moment où il apprend que son but (pourtant si juste) n’est pas validé à cause d'une erreur d'arbitrage ? C'est son seul but de la coupe du monde et sans doute sa dernière occasion. Le joueur bellâtre du Chelsea qu’on croyait imbu de sa fortune et de son succès apparait un moment désemparé et bien malheureux. Que l’envie, le ressentiment ou l’adoration que tous ces joueurs provoquent en nous ne nous fassent pas oublier que ce sont juste des enfants qui ont grandi bien vite...
C’est l’ère du football-réalité ! Après des décennies où on observait des surhommes en tout petit, manier le ballon comme des magiciens pour être ensuite incroyablement frustrés par des interviews d’après match affligeantes et sans contenu, voila que nous sommes virtuellement sur le gazon avec eux et que nous les observons sans censure.
Par exemple, que s’est-il passé dans la tête de Frank Lampard juste au moment où il apprend que son but (pourtant si juste) n’est pas validé à cause d'une erreur d'arbitrage ? C'est son seul but de la coupe du monde et sans doute sa dernière occasion. Le joueur bellâtre du Chelsea qu’on croyait imbu de sa fortune et de son succès apparait un moment désemparé et bien malheureux. Que l’envie, le ressentiment ou l’adoration que tous ces joueurs provoquent en nous ne nous fassent pas oublier que ce sont juste des enfants qui ont grandi bien vite...
25.6.10
Nouvel ennemi public
Un nouvel ennemi public. Apres que la population et les medias se sont enfin lassés de la burqa et des polygames, le gouvernement peut désormais s’emparer goulument du malheur du football français pour divertir la foule et éviter les sujets qui fâchent.
Alors que les discussions sur les retraites s’échauffent (inévitablement), voilà que Roselyne Bachelot s’est lancée dans une sordide diatribe contre les Bleus. Non seulement elle n’a pas hésité à se contredire, elle qui vantait la FFF, les joueurs et même Domenech il y a à peine un mois, mais elle n’a pas non plus lésiné à jouer l’émotion en parlant des rêves brisés de millions d’enfants. Il n’y a pas de limite a la démagogie quand on est (presque) sur qu’elle va marcher…
Je me dis tout simplement : Oui, finalement nos Bleus ont mal joué, oui, Domenech avait sans doute tort, oui, Anelka est une tête brulée, oui, la FFF devrait tirer les leçons de cette débâcle. Oui, on est tous déçus. Mais voir Sarkozy, Bachelot et leurs amis se jeter sur ce malheur et en faire une opportunité pour leur populisme, c’est inquiétant. Seul Kim Il Jong leur a sans doute emboité le pas en harcelant ses pauvres joueurs. Meme les unes italiennes ne montrent pas Berlusconi, pourtant champion du populisme intervenir sur la défaite des Azzurri. On aurait attendu cela d’Hugo Chavez ou de Fidel Castro si leurs équipes étaient qualifiées au Mondial puis sorties du premier tour.
Et verra-t-on aussi la Reine d’Angleterre intervenir sur le dossier en cas d’échec de l’Angleterre devant l’Allemagne ? Je ne le crois pas. Il lui reste trop de dignité.
Alors que les discussions sur les retraites s’échauffent (inévitablement), voilà que Roselyne Bachelot s’est lancée dans une sordide diatribe contre les Bleus. Non seulement elle n’a pas hésité à se contredire, elle qui vantait la FFF, les joueurs et même Domenech il y a à peine un mois, mais elle n’a pas non plus lésiné à jouer l’émotion en parlant des rêves brisés de millions d’enfants. Il n’y a pas de limite a la démagogie quand on est (presque) sur qu’elle va marcher…
Je me dis tout simplement : Oui, finalement nos Bleus ont mal joué, oui, Domenech avait sans doute tort, oui, Anelka est une tête brulée, oui, la FFF devrait tirer les leçons de cette débâcle. Oui, on est tous déçus. Mais voir Sarkozy, Bachelot et leurs amis se jeter sur ce malheur et en faire une opportunité pour leur populisme, c’est inquiétant. Seul Kim Il Jong leur a sans doute emboité le pas en harcelant ses pauvres joueurs. Meme les unes italiennes ne montrent pas Berlusconi, pourtant champion du populisme intervenir sur la défaite des Azzurri. On aurait attendu cela d’Hugo Chavez ou de Fidel Castro si leurs équipes étaient qualifiées au Mondial puis sorties du premier tour.
Et verra-t-on aussi la Reine d’Angleterre intervenir sur le dossier en cas d’échec de l’Angleterre devant l’Allemagne ? Je ne le crois pas. Il lui reste trop de dignité.
20.6.10
Football horribilis
Jusqu'où ira l’équipe de France ? Humiliée face au Mexique, passe encore. Sortie de la coupe du Monde, quoi de plus banal ? Mais le lavage de linge sale qui a lieu depuis samedi a de quoi nous faire frissonner.
Ils doivent exulter les éternels détracteurs de ces footeux-étoiles, ceux qui les disent bêtes, impolis (pour ne pas dire racailles), imbus de leur réussite et imbuvables. Ces critiques qui se multiplient aux heures de défaite doivent être bien heureux de voir les bleus perdre la face puis s’entre-déchirer comme des hyènes blessées.
Ils doivent se sentir trahis, les autres, les plus nombreux, ceux qui ont voulu y croire. Ceux qui ont acheté le maillot national ou ceux qui ont fait le long voyage d’Afrique du Sud. Entre la mollesse et la couardise du sélectionneur, les injures du mauvais joueur, les bagarres et les têtes de turc, ils ne doivent plus reconnaître ceux qu’ils croyaient être leurs héros.
Puis derrières nos écrans, entre les médias français qui se jettent sur ce malheur comme des vautours et la consternation un rien amusée de leurs homologues d’outre-manche, nous nous attristons et n’osons plus rêver d’un sursaut.
Taisez-vous les Bleus, jouez une dernière fois et rentrez chez vous. Maintenant, il va juste falloir essayer d’oublier.
Taisez-vous les Bleus, jouez une dernière fois et rentrez chez vous. Maintenant, il va juste falloir essayer d’oublier.
17.6.10
Débâcle pour la France
Ce qui attriste dans cette débâcle footballistique, ce n'est pas seulement la médiocrité saisissante de nos joueurs millionnaires, leur manque d'entrain et de rapidité. C'est aussi le constat comme celui de la télévision britannique qui met le doigt sur une sélection composée a priori de bons joueurs mais qui n'a plus d'esprit d'équipe, d'envie ou de cohésion. Quand on sait l'importance du symbole de cette équipe plurielle, le mythe du succès black-blanc-beur et ce rêve d'une France forte de ses différences, cela fait un peu mal... C'est enfin l'apathie et le flegme du sélectionneur le plus honni de l'histoire et la déception de ne le voir meme pas faire rentrer un Thierry Henry pour nous donner un dernier espoir, meme vain.
La semaine prochaine, on leur souhaite de se décarcasser au moins pour l'honneur. On a envie de les détester tellement ils nous déçoivent mais un seul but nous rendra le sourire, meme si la partie est a priori terminée.
9.5.10
Le sacre des rois du stade

A défaut d’avoir élu de façon nette celui qui prendra le pouvoir au 10 Downing Street, l’Angleterre a sacré aujourd’hui le plus clairement possible son équipe championne de football.
Chelsea en écrasant Wigan un sombre club des Midlands remporte le titre dans une ambiance survoltée. Pour un non-habitué des stades comme moi, on ne peut rester insensible à ce tremblement de joie gigantesque, cette résonance des excités du football et le bonheur le plus simple et le plus brut qui se dégage des supporters. J’en oublie l’odeur de bière qui vous prend un peu à la gorge dès qu’un spectateur s’approche de vous, le spectacle désolant de ceux qui ne tiennent meme plus debout à la mi-temps et le coté arène moderne qui ne m’enchante pas toujours. Puis huit buts ! J’en ai vraiment eu pour ma peine. A moins que la mafia russe n’ait acheté le match comme l’insinuent déjà quelques mauvaises langues expertes.
C'est vrai que tout était savamment orchestré et que la cérémonie du sacre ne laissait aucune place a l'improvisation. Feux d'artifice, tapis géant et tout le tralala. Peu importe, je suis content d’immortaliser par blackberry le tir au but de Lampard (il paraît que c’est une star), mon voisin Anglais m’a offert une écharpe de supporter que j’ai arboré sans aucun état d’ame et je sors du stade enchanté par l’expérience.
12.1.10
Esprit pas sportif
Le sport est unanimement reconnu comme la manière noble de se confronter à l’autre sans lui faire de mal. C’est pour cela qu’on est particulièrement choqué quand la violence physique ou idéologique s’en empare.
En 1936, Hitler pervertissait déjà l’olympisme pour en faire un hymne a la gloire du Reich et du racisme. En 1972, onze athlètes Israéliens venus concourir pacifiquement étaient assassinés a Munich provoquant stupeur et dégoût. En 1985 les hooligans du stade de Heysel nous détruisaient un mythe en tuant par bousculade trente-neuf supporters innocents. Et plus récemment, les attaques contre les joueurs algériens au Caire ou la fusillade contre l’équipe de football togolaise en Angola nous refont douter : notre monde est-il si pétri de violence que même le sport est devenu un exercice à haut risque?
26.4.09
Fulham-Stoke

Je suis enfin alle a un match de foot... A 34 ans, il etait grand temps.
Il parait que ce n'etait clairement pas le match de l'annee, Fulham-Stoke 1-0, les deux experts qui m'accompagnaient n'etaient pas impressionnes.
Mais j'ai aime le soleil, les cris de joie des petits Anglais qui nous entouraient. J'ai moins aime les siffflements que subit un joueur a la moindre erreur. Tout un stade qui vous denigre et vous meprise, ces hurlements haineux dans le dos, ca doit etre terrible. Moi qui prend mal (et perso) une mauvaise semaine de ventes sans que personne ne se moque de moi, je n'aurais jamais pu le supporter.
Une (autre) bonne raison pour laquelle je ne saurai jamais jouer au foot.
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