29.3.13

Impression newyorkaise 2: contrastes

Cette ville surprend souvent par son insalubrité, ses friches urbaines glauques qui coexistent avec les plus opulents palaces, ses taxis frénétiques aux conduites tiers-mondisantes. Brute et brutale, étouffante puis glacée, New York est la ville extrême avec ses avenues impersonnelles qui ne semblent jamais se terminer. Mais la cité sait séduire. Uptown, downtown, chaque rue a une âme, cachée, exsangue, proprette ou déglinguée. La chaleur et les sourires des uns panse la vénalité et la froideur des autres. Les gospels endiablés de Harlem nous font oublier l'empire du profit qui règne sans conteste de l'autre côté de l'île. Une balade à Central Park sous un ciel bleu, une traversée d'un pont dévoilant cette forêt de gratte-ciels mythiques et je suis à nouveau réconcilié, tombé sous le charme de la Reine des métropoles. 

26.3.13

Impression Newyorkaise 1: nouveau né



Il n'est pas simple de raconter une arrivée aux Etats-Unis. Il faut éviter les clichés et images d'Epinal et essayer de trouver ce qu'il y a de différent ou de nouveau. C'est une expérience galvaudée et fantasmée à souhait, et celà, par les plus grands auteurs comme par les plus banals bloggeurs. Je m'y tente quand même avec quelques impressions.

Arriver aux Etrats-Unis pour vivre à New York, c'est tout d'abord redevenir un nouveau né. Il faut repasser en accéléré par tous les processus administratifs possibles et imaginables, et Dieu sait qu'ils sont nombreux aux Etats-Unis. Entre le visa qui vous déshabille toute une vie, une session à la sécurité sociale, une crise avec la banque qui vous fait plus de misères pour un chéquier qu'à un gangster sorti de prison et la nécessité absurde de repasser son permis de conduire, il nous arrive de nous demander ce que nous faisons là, perdus dans une Amérique aux apparences hostiles aux étrangers, où on nous qualifie de titres mystérieux comme celui guère flatteur de "lawful alien". Ce qui me console, c'est que tant d'autres sont passés par là, d'Ellis Island à JFK et qu'ils semblent tous heureux de faire partie de cet Empire. Et on le dit parfois, New York est une Rome moderne où se déversent les peuples venus d'ailleurs, certains deviennent citoyens, prospèrent et épousent l'Amérique, d'autres repartent, expulsés, ignorés, incapables de faire fortune et s'intégrer.