5.1.12

Questions pour 2012

Apple condamné pour pratique déloyale en Italie, l'Iraq sombrant dans le terrorisme dès le départ du dernier soldat américain, Obama attaqué sur tous les fronts, l'actualité de la fin de l'année 2011 était d'abord morose pour l'Amérique. La France ne faisait pas bien mieux: On s'y dépètrait encore dans les menaces de dégradation des agences de notation et on s'y désolait de la crise aussi inattendue qu'inopportune avec la Turquie. Pauvre France, assiégée par les pirates du Net Turcs qui ne savent sans doute pas tant ce qu'est le génocide arménien qu'ils ne détestent le sarkozysme comme pris au piège de sa démagogie anti-musulmane. Economie, finances et maintenant valeurs et droits de l'homme malmenés par une actualité incorrigiblement simpliste, rapide, impitoyable.

Et 2012 qui commence à peine devra répondre à beaucoup de questions encore criantes. Sarkozy tiendra-t-il? Arrivera-t-il à rassembler pour gagner alors qu'il a tant divisé la France depuis le discours de Grenoble, tournant populiste de son régime? Nous sommes nombreux à ne plus pouvoir cautionner un pouvoir où les Hortefeux et les Guéant salissent l'image qu'on se faisait de la France. Et en face, à gauche, la mariée n'est pas tellement plus belle. Son programme semble paralysé d'avance, ses réformes  bien vagues, son idéalisme inquiétant alors que l'Occident sombre dans l'austérité et la récession. Pour l'Europe, il y a aussi de l'inquiétude sur l'avenir non seulement de notre monnaie unique mais pour celui d'une Union qui fait face à une de ses plus graves crises depuis sa création.

Même question sans parti pris en Amérique. Obama qu'on a tant aimé puis qui nous a tant déçus ou les Républicains plus sinistres que jamais? Puis aussi, le dollar tiendra-t-il? Apple faiblira-t-il?

Et en Orient, où on se passionne toujours pour tout, qu'adviendra- t-il à la Syrie? De Beyrouth, où je passai un réveillon tranquille, on regarde avec anxiété ce massacre impuni à nos frontières. La chance ironique du Liban est que le pouvoir soit justement au mains des alliés de la dictature syrienne. Du coup, il est difficile aux sbires du Baath de fomenter comme de coutume des troubles à Beyrouth pour faire diversion et brouiller les messages et les médias internationaux. Le calme règne mais jusqu'à quand? Jusqu'où l'Iran ira-t-il dans son défi? Et enfin, là où tout ou presque a commencé, à Jérusalem, Israèl se defera-t-il de son inique faucon?

Réponses en 2012...