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6.11.23

Demandons des comptes


 Les portes de l’enfer se sont ouvertes au Proche-Orient. Avec les horribles images de tueries, de kidnappings, de bombardements aveugles et les discours vengeurs qui fusent de toutes parts, on ne ressent que dégoût et consternation. Quelle tristesse que de voir l’être humain réduit à son niveau le plus bas d’animalité et contempler, sans recours, la haine triompher et la paix reculer.

Aujourd’hui, j’ai envie d’appeler tous ceux qui veulent croire encore en l’humanité et le respect de l’autre de ne pas tomber dans le piège tendu par le Hamas, l’Iran et le gouvernement israélien. La vraie guerre, elle n’est plus entre Israéliens et Palestiniens, elle est celle de la sauvagerie contre l’humanité, l’extrémisme contre le dialogue, la déshumanisation contre le respect. La seule solution est l’acceptation de l’autre, elle réside dans la déclaration des droits de l’homme, dans les droits égaux des peuples israélien et palestinien à l’autodétermination, tout comme leur droit à la sécurité.

Contrairement à ce que les dirigeants israéliens et leurs parrains occidentaux ressassent à volonté pour se dédouaner de leurs lourdes responsabilités, ceci n’est pas juste une attaque terroriste comme celle du 11-Septembre ou celle du 13 novembre. Si terribles soient les crimes contre les civils israéliens, on ne peut malheureusement les décorréler de l’abandon des Palestiniens à leur misérable sort de peuple occupé, opprimé, dépossédé et colonisé depuis des décennies. Tout comme le terrorisme de l’Irgoun et les massacres de civils dans les années 

1930-1940 n’avaient pas été décorrélés de la souffrance et la persécution du peuple juif. On a jeté les Palestiniens dans les bras de l’obscurantisme, on a soutenu sans ciller la politique israélienne et on en récolte désormais les fruits bien amers. Hier encore les courageuses ONG israéliennes dénonçaient elles-mêmes le génocide en cours à Gaza et le déplacement accéléré des populations palestiniennes en Cisjordanie par des colons extrémistes qui y ont tous les droits. Avec cette impunité, conférée par l’Occident, on a fait croire à des civils israéliens que les dollars, les armes et les boucliers antimissiles suffiraient à garantir leur sécurité. Qu’on pouvait continuer à occuper, coloniser et assiéger le plus faible et ne jamais en subir les conséquences.

J’ai une pensée reconnaissante pour tous ceux qui osent défier l’ordre de la haine, comme ce reporter amateur gazaoui publié par le New York Times suppliant les militants du Hamas d’épargner et de protéger des civils israéliens ou comme ce soldat israélien qui tout en rentrant au pays pour se battre a osé déclarer que tout cela était évitable et que le vrai ennemi était l’extrémisme religieux qui a pris en otages Israéliens et Palestiniens. Leurs voix sont malheureusement à peine audibles dans le vacarme des armes et de la détestation.

Puis enfin, demandons des comptes à nos dirigeants et rappelons l’échec cuisant de leurs politiques dans cette région. Les victimes en Israël et en Palestine sont tombées parce que les leaders de ce monde ont abandonné le processus de paix au profit de l’impérialisme, la loi du plus fort, la ségrégation, l’extrémisme religieux et l’humiliation. Oui, je voudrais leur demander des réparations, à Donald Trump et Jared Kushner avec leurs faux plans de paix unilatéraux et iniques, à MBS et MBZ si occupés par leurs intérêts économiques qu’ils ont abandonné le peuple palestinien à l’Iran, sans parler de Joe Biden qui a véhiculé des « fake news » sur des photos inexistantes de bébés décapités avant de se rétracter, ils nous ont tous tristement failli. Il nous faut ensemble constamment crier que ce n’est pas en massacrant des civils dans des kibboutz que les Palestiniens obtiendront leurs droits, et que ce n’est pas en créant une nouvelle Nakba qu’Israël garantira la sécurité de ses citoyens. Il n’y a d’autre chemin que celui, bien plus difficile, du pardon, du dialogue et de l’amour.


29.1.20

Triste spectacle

Elle est triste la journée où les puissants  décident ouvertement de lâcher les principes de justice, d’équité et de droits de l’homme qu’ils sont pourtant sensés défendre et il est bien pénible de voir le monde vaciller dans la ploutocratie et la loi du plus fort décomplexées.

M. Trump par son plan de paix a concocté un véritable traité de Versailles unilatéral et sur mesure pour son inique ami Israélien en ignorant royalement les droits humains des Palestiniens. Pas de pays, pas de droits, pas de continuité territoriale, aucune empathie pour les souffrances de plusieurs générations, aucun geste s’apaisement. A part la promesse scabreuse de milliards de dollars en échange de l’humiliation, d’un territoire morcelé, de bantoustans enclavés sans espoir de prospérer, découpés par des routes et des colonies israéliennes et une banlieue pour capitale.

L’image d’un président en procédure de destitution avec le premier ministre israélien poursuivi pour corruption nous présentant un plan de paix en grande pompe aurait pu être risible. Mais ceci n’est pas une farce, c’est un spectacle amer où la civilisation recule.

4.6.19

Amusement ou amertume

Il est difficile de ne pas éprouver de l’amusement, ou presque  de la satisfaction en lisant les nouvelles des troubles politiques en Israël et l’incapacité de son premier ministre populiste, suprémaciste, ségrégationniste et probablement corrompu à  former un gouvernement.

L’auto-proclamée « seule démocratie du Moyen Orient » où les droits des habitants sont pourtant dictés par leur origine religieuse n’arrive pas à trouver un compromis sur le sujet quasi folklorique du service militaire pour les Juifs ultra-orthodoxes. Un peu comme dans un retour de bâton ironique sur un système dont la faillite morale ne cesse de s’aggraver. À coup de lois d’apartheid, de faits accomplis et de vexations contre la population Arabe, le souvenir des réfugiés de l’holocauste et de leurs kibboutz pacifiques s’éloigne un peu plus chaque jour. Il est remplacé par l’omniprésence de l’argent, la loi du plus fort et la déshumanisation sans complexe des Palestiniens, encouragées par le Président Américain le plus détesté de l’histoire.

Il est amer le moment où on se rend compte que David est bien devenu Goliath.

11.4.19

Trou noir en Israël


Il est tristement ironique que la publication par des astronomes de la première image jamais captuée d’un trou noir coïncide jour pour jour avec la réélection de M.Netanyahu en Israël. 
Le trou noir provient généralement de l’effondrement d’un astre sur lui même  qui crée une gravité si forte qu’elle attire et fait disparaître tout objet ou lumière et déforme l’espace temps. Une sorte de  néant infernal qui aspire tout. 
Quel rapport avec le premier ministre israélien? 
La politique de renfermement sur soi, la peur et l’obscurantisme semblent être la nouvelle donne permanente en Israël.  La population israélienne a malheureusement choisi le racisme d’Etat, l’apartheid, la colonisation et la loi du plus fort  que prône ouvertement le premier ministre sortant. La déshumanisation des Palestiniens est devenue la norme. Les valeurs morales, les droits de l’homme ou les rêves de paix et de justice sont aspirés dans ce trou noir.

28.2.19

Pauvre Palestiniens

Pauvre cause palestinienne, la grande oubliée de l’actualité de ce siècle. Après l’assassinat de Yitzhak Rabin, la chute des accords d’Oslo, le retour de la violence, du terrorisme et la colonisation accélérée des territoires occupés, le monde a bel et bien tourné le dos à ce peuple apatride.

Le 11 Septembre 2001 est un tournant décisif qui a servi pour ses détracteurs à amalgamer cette cause avec le terrorisme islamique, phénomène amplifié par la montée du fondamentalisme, l’Etat Islamique et l’encombrant soutien Iranien si bien qu’il est presque devenu gênant de soutenir les Palestiniens publiquement et il n’est plus politiquement correct en Occident de critiquer les actions racistes et ségrégationnistes d’Israël.

Pour achever cet isolement, l’essor abject du fondamentalisme  islamique et de la haine antisémite rajoute une nouvel écran de fumée. Ces illuminés  qui croient défendre les droits des palestiniens salissent leur cause et la noient dans leur obscurantisme. La conséquence est que l’on vote désormais des lois aux États Unis pour interdire le boycott même pacifique d’Israel et la France réfléchit à pénaliser peut être la critique du sionisme désormais trop souvent teintée d’antisémitisme. Techniquement tous les mouvements même tenus par des Juifs qui critiquent  les actions d’Israël (comme Jewish Voice for Palestine) en pourraient se retrouver un jour coupables d’antisémitisme...

Entretemps, dopé par l’impunité que lui procurent ces amalgames et la complaisance américaine, le pouvoir israélien accélère la politique du fait accompli et l’encerclement des restes de territoires palestiniens par des colonies réservées aux Juifs au mépris de toute légalité. Des colons encouragés par le pouvoir et parfois armés ont tous les droits face à une population arabe sans défense, livrée aux barrages, aux pénuries de services, expulsions et humiliations. Avec un premier ministre au pouvoir depuis plus de dix ans et qui n’a aucune intention de l’abandonner, un gouvernement où le racisme n’est plus un tabou, l’interdiction du territoire israélien aux militants des droits de l’homme qui critiquent Israël et une politique d'apartheid décomplexé, il est loin le temps où la démocratie israélienne était un pseudo modèle dans la région.
Il faut bien sûr avouer qu’en face, la représentation palestinienne est calamiteuse avec une OLP faible et corrompue administrant (commodément) des bantoustans pour l’occupant en échange de quelques dollars ou shekels. Jérusalem et les autres villes de Cisjordanie sont vidées de leurs élites qui fuient ce ghetto géant. Gaza est livrée à ses démons, une prison à ciel ouvert que M. Netanyahu utilise épisodiquement comme "punching ball" en vue de garder le climat de peur nécessaire pour son maintien au pouvoir. Sa longevité à la tête du gouvernement et l’écrasement de du peuple palestinien passent avant les droits de l’homme, le principe d’humanité et même l’avenir à long terme d’Israël qui dépend pourtant d’une paix durable.


Alors que faire? Continuer à se parler, refuser le statu quo, combattre ceux qui nient l’existence d’Israël tout autant que ceux qui nient celle des Palestiniens. Refuser la tentation de démoniser l’autre et le complotisme. Dénoncer les relents antisémites. Étrangement mais positivement, le vrai clivage n’est plus celui d’Israël contre les Palestiniens. Il est plutôt entre ceux qui prônent le repli sur soi et la haine de l’autre d’une part et ceux qui croient que le vivre ensemble est la seule vraie solution. Il faut espérer que les nouvelles générations fassent mieux que nous. Tout un programme.

1.8.14

Israël et Palestine: aurions nous le courage d'échanger les rôles quelques instants?

Je ne peux qu'éprouver de la tristesse en lisant les nombreux posts qui envahissent mon mur Facebook. Ayant beaucoup d'amis des deux bords, je vois les opinions se crisper de plus en plus, des deux côtés. Je vois la colère monter de plus en plus et au fur et a mesure les œillères s'installer... Y compris pour moi même.

Les uns ne parlent plus que de la charte du Hamas, de ses boucliers civils, d'antisémitisme et des roquettes. Il y a le méchant islamiste qui détruit et le gentil israélien civilisé qui se défend, c'est tout. Ils oublient et refusent de répondre aux questions sur la colonisation, l'occupation, le blocus. On parle et reparle du droit d'Israël à vivre normalement et en paix mais on oublie la misère de l'autre, l'absence de normalité pour les autres, on refuse de la discuter, on montre bien peu d'empathie pour les victimes qu'on préfère reprocher en bloc au Hamas. On se console de façon presque ridicule que Tsahal ait passé un coup de fil et on ignore l'école de l'ONU détruite sur les têtes de ceux qui s'y abritent.

Et du côté pro palestinien, on n'entend plus que les cris et les pleurs, les victimes, la destruction, la colère de voir une population piégée sous un déluge de feu et de métal. on s'insurge contre la froideur calculée de la diplomatie occidentale, on se désole que les Etats Unis ravitaillent Israel en bombes. Mais presque personne ne s'élève contre la politique du pire prônée par le Hamas, personne ne parle de cette charte d'un autre âge, personne n'ose critiquer l'échec moral et tactique patent de ces attaques contre Israël. Puis comme d'habitude, on se réfugie dans les illusions qu'un jour cet apartheid et cette oppression cesseront. Remplacés par la plus éclairée des démocraties. Au moment même ou l'Orient et le monde arabo islamique sombrent dans les plus obscurantistes périodes de leur histoire. En regardant l'Iraq et la Syrie, peut on reprocher aux Juifs d'Israël de ne pas croire qu'ils seront anéantis s'ils perdaient la bataille?

Finalement, le vrai courage serait que chacun de nous essaye de se mettre, ne serait ce que quelques minutes, dans la peau de l'autre. Arrêtons de condamner pour quelques instants seulement ! Et faisons l'exercice juste pour voir. Mais cela semble impossible ou inutile pour beaucoup. On oublie que de l'autre côté, ce sont des hommes, des femmes, des enfants aussi. On leur en veut tellement qu'on préfère les déshumaniser, en faire de monstres cruels ou des animaux à exterminer. Et on continue à poster la même rengaine et les mêmes liens sur Facebook. Un peu comme on prend une drogue qui peine de plus en plus à anesthésier une immense douleur.

26.7.14

Israël-Palestine: À bas les illusions ...


Pour que la Paix puisse revenir à l'ordre du jour, les deux parties doivent se défaire d'illusions et croyances, profondément ancrées, utilisées et cultivées par leurs classes dirigeantes et cesser de regarder en arrière, accepter qu'elles ne seront jamais totalement d'accord sur l'histoire.

Je vois avec soulagement, de plus en plus de voix en Israël et aussi dans la diaspora juive s'élever contre la mentalité de colonisation qui a habité Israël depuis sa création et qui continue à l'envoûter et l'empêcher de vouloir résoudre le problème palestinien. Cette croyance fallacieuse que les palestiniens ne sont que des Arabes comme d'autres, presque nomades, non civilisés qui auraient pu se trouver d'un côté ou de l'autre du Jourdain, tels des tribus d'indiens d'Amérique que les colons israéliens n'ont pas encore réussi à évincer ou pacifier. Avec inconsciemment le sordide espoir que ces indigènes sauvages et agressifs puissent un jour disparaître à force de colonisation, expropriation, massacres, guerres ou exil et que leurs quelques rares descendants pacifiés qui seront encore là vivent dans des réserves où on leur donnerait quelques droits et subventions. Cet espoir de voir les Palestiniens devenir comme le Aborigènes d'Australie, une insignifiante minorité dans un pays Juif, est ancré dans le discours de ceux qui prônent et défendent la colonisation. Critiques de la Palestine d'avant, mépris de cette société palestinienne, déni de la Naqba, la propagande israélienne s'est efforcée à rendre vraie ces illusions dans une société israélienne, en soif de légitimité et de déculpabilisation. 
Le mythe du gentil kibboutz dans une mer de méchantes tribus barbares Arabes semble enfin faiblir. De nombreux Juifs appellent courageusement à cesser la colonisation, à rendre aux Palestiniens leurs terres et chercher une vraie solution pour vivre ensemble.

Avec le manque de démocratie et de liberté dans les pays Arabes, on peine traditionnellement à entendre des appels à cesser l'autre mentalité qui, du côté arabe, paralyse et démonise. Cette profonde capacité, presque romantique, des Arabes à nier la réalité sur le terrain et s'accrocher à des utopies dangereuses. Ainsi, on a longtemps fait croire dans le monde arabe que tout cela ne serait qu'une parenthèse, un mauvais rêve. Qu'un jour tout redeviendra comme avant. Que les gens reviendront chez eux en Palestine, que la vie reprendra à Haïfa, Acre ou Jérusalem  telle qu'elle l'était avant 1947. On a continué à appeler Israël,  "Palestine occupée", on a refusé de prononcer le mot tellement il était douleureux d'accepter la débâcle, on a continué à l'éviter dans les livres d'histoire. Le chapitre sur la Palestine decrivait l'économie d'Israel, ses travaux, ses barrages hydrauliques et ses usines sans citer le mot Israël... Fairuz nous a chanté que Jérusalem serait libérée et que les églises, mosquées (et synagogues d'ailleurs...) seraient joyeuses à nouveau libérées des "mains noires". On s'est bercé de ces illusions et laissé dans nos banlieues des centaines de milliers de Palestiniens attendre et mourir dans les camps de réfugiés. On a aimé la réaction d'Israël a ce boycott psychologique, on s'amusait de façon presque puérile à dire à l'ennemi qu'à nos yeux il n'existait toujours pas, même si ses armées avaient écrasé les nôtres et que nos frères palestiniens avaient déjà tout perdu de leur ancien pays. On n'a jamais pris conscience à quel point cette attitude a été utilisée pour radicaliser l'opinion israélienne, a quel point cette mentalité est, avec les attaques contre les civils israéliens, un des principaux griefs qui sont reprochés aux Arabes. Mais de plus en plus, cette attitude rêveuse et dangereuse disparaît. De mon temps déjà, les professeurs évitaient le chapitre Palestine, trop ridicule. Les chaînes de télévision pour la plupart adoptent un vocabulaire pragmatique et nomment Israël. La sphère digitale arabe ne parle presque plus d'entité sioniste pour dénommer Israël. La nouvelle génération si belliqueuse soit elle dénonce de plus en plus le déni qui caractérisait ses parents et grands parents.

Même quand la situation semble plus que jamais sans issue, il restera toujours de l'espoir.

21.7.14

Israël et Palestine: Le cercle vicieux

Le déferlement de haine et d'hostilité sur les réseaux sociaux au sujet de la guerre de Gaza est inégalé. Un côté critique amèrement l'entreprise guerrière et meurtrière d'Israël sur le territoire surpeuplé de réfugiés et assiégé depuis des décennies. L'autre se désole qu'on ne pense pas aux vies israéliennes qui sont menacées par le Hamas et en appelle au sacro-saint droit d'Israël à se défendre...Jamais le dialogue et la recherche de la paix n'ont paru aussi éloignés.

De par mes origines, je suis évidemment un fervent sympathisant de la cause palestinienne. Mais je n'ai pas peur de le dire à mes amis, lancer des roquettes sans discernement contre des villes israéliennes ne peut-être justifié. Quelque soit la souffrance, quelque soit la misère du peuple palestinien, il a le devoir se battre contre son oppresseur par des moyens légitimes, limités aux forces d'occupation et leur infrastructure. Quelque soit le désespoir, prendre pour cible des civils innocents en Israel est un crime et il ne sert pas la cause palestinienne, il la salit.
De la même manière l'opération militaire d'Israël est totalement  injustifiable et ne relève pas de la simple autodéfense. Gaza n'est pas un pays étranger indépendant qui agresse Israël et le Hamas n'est finalement que le fruit de ce qu'Israël a fait des Palestiniens depuis sa création. Cette violente occupation, cet état de quasi apartheid, cette colonisation continue du peu des territoires qu'il leur reste, ce blocus imposé arbitrairement, cette humiliation qui durent depuis des décennies sous l'œil complaisant et bienveillant des États-Unis. N'en déplaise à Israël, Gaza n'est pas un agresseur. Gaza est un ghetto de non droit et de misère qu'Israel a engendré.

Bien sur, il faut un cessez le feu et tout de suite. Mais Il faut que cette énième guerre ne puisse plus jamais avoir lieu. Il faut que l'Occident se saisisse serieusement de ce dossier palestinien et le résolve une fois pour toute. Il est au cœur même de cette terrible guerre des civilisations qui l'oppose  à l'Islam. Et ce conflit est plus que jamais dans un cercle vicieux entre deux phénomènes qui s'alimentent mutuellement. 
Le premier est Israël dont l'instinct de survie et la soif de vivre "normalement" hérités d'une histoire de persécutions et de génocide sont immenses. Cela pousse l'Etat Juif à une violence disproportionnée contre ses ennemis et ceux qui ne le reconnaissent pas, bombardements, destruction, oppression, colonisation, cette violence ne fait que croître malgré les courageux appels de la société civile israélienne.
Le deuxième phénomène est chez les Arabes dont la souffrance, l'humiliation et la misère provoquées par Israël ne font que s'accroître. Ils se réfugient dans toujours plus d'appels à la haine, à ne pas reconnaître Israël, à nier son droit d'exister, à tenter de terroriser sa population ou l'empêcher de vivre normalement. Chaque phénomène ne fait qu'encourager l'autre et la guerre de Gaza l'illustre, une triste fois de plus, parfaitement.