Des moniteurs flamands du Club Med nous ont accueilli chaleureusement. Leur français est impeccable. Je leur parle de Belgique, on s'inquiète des mauvaises nouvelles du Royaume bilingue en danger. Ils sourient et ils disent que c'est grave, ils sont le symbole meme que cette querelle linguistique est inopportune.
J'en parle alors avec un ami Anglais rencontré pendant ce séjour. Il y voit tout comme moi de graves signes de faiblesse pour l'Europe. « La solidité des choses ne se révèle vraiment que dans les moments difficiles », me dit-il. Les tourments Bruxellois tout comme les convulsions de l'euro en sont la preuve. Les rêves continentaux de fraternité supranationale et d’union économique s’en prennent un coup en temps de crise et il a malheureusement raison.
Et finalement je chante hier soir en guise de berceuse à mes enfants "le plat pays" avec naturellement un peu de mélancolie et peut-être un soupçon d’inquiétude. Je souhaite pour Jacques Brel que cela s'arrête et que les mauvais vents nationalistes soient vite exorcisés de Flandre.