19.5.10

Souvenir Souvenir

Un professeur de mon école à Beyrouth nous disait : « Je ne me sentirai pauvre que lorsque, meme en privant, je n’aurai plus rien à donner ». C'est vrai que la plus grande misère est peut-être celle que ressent l’homme qui ne peut plus aider personne. Relégué au ban de l'échelle, il ne peut plus tendre la main car il ne voit personne en dessous de lui qui en ait besoin. Inversement, heureux celui qui croyait avoir tout perdu mais qui soudain prend conscience que certains ont encore besoin de son assistance. Se retrouver dans une situation ou il faut aider autrui redonne un sens à la vie des plus démunis.

Au delà de ces belles réminiscences, je concède que le plan d'aide à la Grèce ne semble hélas pas apporter beaucoup de satisfaction à nos sociétés egocentriques et obnubilées par leur bien-être financier. Il apporte inquiétude et doute sur le continent et une belle dose d’ironie eurosceptique outre-Manche.

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