Surtout moi, né a Beyrouth, parti a 13 ans, devenu parisien puis français, marié a une française, avec mes deux enfants blonds et établi a Milan, Paris, Sydney puis Londres... Souvent je frémis de joie a l'idée de retourner dans ce vieil immeuble beyrouthin ou tout me rappelle mon enfance, les murs ocres, les volets rouges (il parait qu'ils sont devenus violets), la vigne vierge et les balcons en fer forgé.
Souvent je rêve de retrouver le village de mon grand-père et d'y redécouvrir la vieille maison ou mon père est né. Je n'en connais que de vieilles photos jaunies et la muraille extérieure que j'entrapercus a mes rares passages.
Souvent j'envie ceux qui restent si près et chérissent leurs origines au point de retourner tous les mois sur les lieux de leur naissance...
Mais parfois je me dis aussi que j'ai bien de la chance d'avoir vécu dans tant de contrées et découvert autant de gens et de choses. Qu'un arbre ne perd jamais ses racines mais que ses branches aiment parfois s'en éloigner.