Le spectacle affligeant des attaques récentes contre notre fragile communauté LGBTQ+ en est un énième signe. Le pays se meurt d’une absence de leadership éclairé capable de montrer la voie.
Et contrairement à ce que certaines élites ressassent, notre mal est bien plus ancien et profond que les armes du Hezbollah. Preuve en est, les discours et actions obscurantistes fusent à l’unisson des deux côtés de l’infâme ligne de démarcation confessionnelle. Après les discours arriérés du parti intégriste, nous sommes tout autant agressés par les inepties d’un ministre sans culture, les gesticulations de leaders religieux qui ont oublié leurs textes puis, pour couronner le tout, la violence lâche d’un groupuscule soi-disant chrétien qui ne sait montrer ses muscles que pour attaquer des artistes sans défense.
La division confessionnelle continue ses ravages. Il n’y a pas de président de la République, et le silence des deux hommes censés diriger le pays et protéger les citoyens est tout aussi consternant que le bruit de l’hélicoptère inutile qui les transporte vers nos plateformes gazières, ultimes châteaux en Espagne d’un pays en faillite morale et financière.
Notre seul espoir est de rejeter les partis traditionnels et sectaires. Et choisir un leadership laïc. Encourager nos prêtres et nos imams à s’occuper de spiritualité et de tolérance, et cesser de vouloir imposer leurs vues et juger. Soutenir les hommes et les femmes qui osent s’opposer au statu quo et réclamer la liberté de conscience et de croyance, un concept si souvent oublié dans ce Levant en perdition. Pardonner à ces nouveaux leaders du changement leurs imperfections et menues querelles et espérer qu’ils gagnent du terrain contre l’arriération et le fanatisme. Notre route est longue et semée d’embûches. Mais c’est la seule route.
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