Un an déjà à New York.
Il y a une sensation de soulagement, presque de confort retrouvé. "We made it", nous nous en sommes sortis. Une année de tourmente et de tourbillons, une année où Manhattan vous teste, met votre corps et votre esprit à rude épreuve. Mais ne vous méprenez pas, cela ne se réduit pas à un bizutage, c'est plutôt un apprentissage rapide, sévère, soutenu mais qui donne satisfaction même si on ne peut en ralentir le rythme. Quand je relis mes cinq impressions, j'y revois ce parcours d'obstacles et de réussites, non sans un sourire.
Enfin, on réussit à voir le monde qui se cache derrière ce port, ce hinterland américain immense et riche, on se rend compte que New York n'est pas le centre de l'Amérique mais son port d'attache, sa porte d'entrée, son goulot chaotique. Enfin, je trouve le temps d'une escapade à Brooklyn, le plaisir d'un concert insolite sur une barge amarrée avec vue; un trombonne et une clarinette y chantent peut-être pour moi un air d'apaisement et de sérénité.
Puis ce matin, je pose trois dollars dans la gamelle du joueur d'alto avant de sauter dans mon train, je le prends en photo, spectacle d'un New York plus charmant, plus doux.
L'avantage surtout est qu'un an après son arrivée, on se sent résolument newyorkais légitime. Certes, on ignore encore beaucoup des secrets infinis de la cité mais on a le sentiment d'en connaitre déjà beaucoup. Et malgré l'énergie et la fatigue, on sait surtout qu'on est capable de survivre, y faire face, voire y trouver du plaisir.
Il y a une sensation de soulagement, presque de confort retrouvé. "We made it", nous nous en sommes sortis. Une année de tourmente et de tourbillons, une année où Manhattan vous teste, met votre corps et votre esprit à rude épreuve. Mais ne vous méprenez pas, cela ne se réduit pas à un bizutage, c'est plutôt un apprentissage rapide, sévère, soutenu mais qui donne satisfaction même si on ne peut en ralentir le rythme. Quand je relis mes cinq impressions, j'y revois ce parcours d'obstacles et de réussites, non sans un sourire.
L'avantage surtout est qu'un an après son arrivée, on se sent résolument newyorkais légitime. Certes, on ignore encore beaucoup des secrets infinis de la cité mais on a le sentiment d'en connaitre déjà beaucoup. Et malgré l'énergie et la fatigue, on sait surtout qu'on est capable de survivre, y faire face, voire y trouver du plaisir.





On ne connaît pas vraiment New York si on n'a pas vu les Hamptons, l'alter ego de la cité mythique, étalé au bout de Long Island à deux heures de voiture. Une belle surprise est que New York et son Deauville sont comme l'alpha et l'oméga: la métropole la plus urbaine et bruyante est flanquée d'une ribambelle balnéaire des plus sauvages et des mieux préservées. Une lande immense sans aucun immeuble, couverte de pins, de dunes, de belles maisons en bois et de plages de sable fin interminables. Dans les Hamptons, la verticalité oppressante de la ville cède la place aux horizons les plus naturels, les demeures sont cachées dans des pinèdes ou derrière des haies patriciennes, les oiseaux, le vent de l'Atlantique et ses vagues sont les seules sources de vacarme.
Ces derniers mois, j'ai découvert que les Etats-Unis sont étrangement la patrie des procédures ou pour être moins franchouillard, du "Process" avec un grand P, et cela aussi bien dans ce qu'il a de plus frustrant que dans son efficacité méthodique.

