25.8.11

La piel que habito

La Piel que habito ne faillit pas aux traditions Almodovariennes avec, comme toujours, la représentation nue et crue de l’être humain aux prises avec ses pires vices et ses plus belles émotions.

Un casting princier et multi-générationnel, tout en contrastes : Marisa Paredes dans le rôle de la mère névrosée, terriblement malsaine mais toujours drôle et attachante. Antonio Banderas réapparait après une longue absence en Docteur maléfique, cruel et monstrueux mais qui provoque quand même la compassion. Une magnifique trouvaille, Elena Anaya, une nouvelle version de Victoria Abril avec un air de Natalie Portman: un corps de rêve dont la beauté naturelle contraste avec l’artificialité que le scénario lui attribue. Son innocence et son charme fragile n’ont d’égal que l’atrocité de son destin. Enfin Jan Cornet, un jeune premier à la tète angélique et surtout, Roberto Alamo en brute immonde jouent le rôle habituel des chiens fous dans un jeu de quille, un peu comme des répliques masculines d’une Rossy de Palma qu’on regrette toujours autant.

Le mythe de la séquestration est revisité des années après Attache-Moi, moins torride mais tout aussi romanesque et délicieusement ambigu. Le sexe est omniprésent, parfois burlesque mais jamais vulgaire. L’intrigue est rocambolesque bien sûr, une mise en scène minutieuse des horreurs potentielles de la science et de l’homme devenu rat de laboratoire. Curieux avertissement de bioéthique signé Almodovar. Inattendu, prétentieux ou déplacé, diront certains.  L’esthétique est superbe, sans surprise. Moi, j’adore.

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