21.11.10

Romeo et Juliette (Gounod)

Qu’évoque l’histoire de Romeo et Juliette au delà du balcon romantique un peu mievre et le mythe éternel des amours contrariées ?

La production de Covent Garden nous plonge bien dans l’univers noir des querelles de familles, aussi vides de sens que remplies d’amertume. Sans meme le souci d’expliquer leur origine ou de tenter de donner raison aux uns ou aux autres tant il est certain pour tous que la vendetta véronaise entre les Capulet et les Montaigu est stérile, dénuée de la moindre justification si ce n’est la bêtise humaine. On pense alors 
à tous ces pays ou les rixes sectaires les plus absurdes séparent les gens et sement la mort et le désespoir. Les décors sont sinistres et la sublime voix de Juliette accrochée à ses nombreux contre-uts est l’unique lumière dans ce sombre tableau shakespearien. Et il faut avouer que le tenor et la soprano (Piotr Beczala et Maria Alejandres) sont exceptionnels. Seule ombre au tableau, les spectateurs trop enthousiastes qui les applaudissent avant la derniere note...

Le texte de Gounod en français parait certes incongru dans une ville italienne théâtralisée par Shakespeare mais on s’y fait bien vite. Enfin, Romeo et Juliette sonne aussi comme un avertissement contre la fougue, et l’impatience avec le suicide précipité de Romeo qui se tue trop vite croyant Juliette morte avant de la voir se réveiller alors qu’il se sait perdu. Triste malentendu et terrible fin.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Dites moi ce que vous en pensez!!