4.9.10

Echecs et divisions à Paris

Un passage éclair a Paris et trois impressions en vingt-quatre heures:
La première est une conversation avec Samir, un jeune chauffeur de taxi beur qui me confie son dégout de la politique en général, la xénophobie cultivée par le Président et des membres du gouvernement. Il sent qu’il est attaqué, montré du doigt et entouré de racisme.
La deuxième est dans ces pages bien négatives des journaux qui se lamentent que la croissance française même si elle dépasse les prévisions soit en dessous de celle de l’Allemagne (après pourtant plusieurs trimestres de récession très forte outre-Rhin). Le chomage est en baisse, on ne s'en réjouit pas.
La troisième est cette ambiance malsaine, les divisions au sein de la majorité, les embuscades mesquines entre Copé et Fillon, le naufrage interminable de l’affaire Woerth ou le procès de Chirac désamorcé comme par magie et donnant raison a tous ceux qui décrient une justice à deux vitesses.

Un constat en conclusion: le plus grand échec du Sarkozysme n’est pas l’absence de réformes: les retraites, l’éducation, les régimes spéciaux, la suppression des trente-cinq heures en attestent. Ce n’est pas la récession: celle-ci est un phénomène mondial qui n’a pas affecté notre pays davantage que les autres. Ce n’est même pas son horrible image bling-bling, les yachts et le népotisme, on les lui aurait peut être pardonnées un jour. Non. La vraie déception est la négativité qu’il n’a pas réussi à combattre et qu'il a au contraire cultivée. Nous l’avons élu pour importer ce qu’il y a de bien de dynamique et surtout de positif dans les modèles anglo-saxons. Il a lancé des reformes mais il a fait sombrer le pays dans ses divisions, ses haines et querelles et il a pris le risque inouï de monter les Français les uns contre les autres : Français de souche contre Français d’adoption, Musulmans contre Chrétiens, nantis contre pauvres et j’en passe. C’est cet échec là qu’on ne lui pardonnera pas.

1 commentaire:

  1. e ne pense pas qu'on puisse imputer a Sarkozy des phenomenes qui ne sont que les consequences des politiques irresponsables menees par droite et gauche depuis trente ans en depit du bon sens. La coupe est pleine et la situation est explosive. Mais ca aurait ete le cas avec n'importe qui. Je dirais meme que Sarko a plus fait pour la mis en avant (positive) des immigres ou minorites que ses predecesseurs. Il est lui-meme fils d'immigre. Ce qui m'interpelle chez lui, c'est le paradoxe qui consiste a dominer des situations politiques quasi desesperees (son accession au pouvoir est un chef d'oeuvre) tout en etant incapable d'apprecier ce que peuvent penser des francais sur ses comportements (affaire jean sarkozy, bollore etc.). Cela dit, quelles sont les alternatives ?

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