Hier, les gens sont à nouveau descendus dans la rue à Beyrouth. Les routes sont à nouveau bloquées.
Dans cette crise politique économique et financière qui s’éternise, on se demande d’où viendra le déblocage alors que tous les partis semble camper sur leurs positions.
Il y a un signe intéressant dans la semaine de la colère initiée aujourd’hui. Les manifestants ont été appelés à marcher vers le domicile du premier ministre désigné. Mais pour la première fois fois ce n’est pas juste pour le conspuer et le rejeter, c’est pour lui mettre la pression pour former son gouvernement de spécialistes tel qu’il l’a promis et malgré les blocages provenant des partis mêmes qui l’ont nommé et notamment les manigances habituelles du président du parlement.
M. Berry, déjà bien connu pour sa corruption et son clientélisme érigés à l’État d’institutions, continue son jeu habituel. L’ancien caïd de guerre reconverti sur le perchoir de la chambre depuis trente ans (sic) essaye, comme d’habitude, d’installer telle ou telle personne à tel ou tel ministère même si cela veut dire prolonger la formation du gouvernement ad vitam aeternam. Son mépris pour l’intérêt général atteint des niveaux inouïs.
La seule vraie question est pourquoi est-il toujours là? Il n’a ni les armes de ses alliés chiites, ni leurs lauriers. Son vieil allié, le pouvoir Syrien, a mieux à faire. Sa popularité dans le Sud s’est délitée à coup de scandales de corruption et détournement de fonds publics. Ses députés ne sont élus que parce que son puissant allié leur laisse les sièges. Tout au plus, il lui reste son épouse et quelques bandits qu’il envoie dans la rue brûler des voitures ou attaquer les civils dès que son pouvoir est menacé. On ne peut qu’appeler à sa destitution immédiate en encourageant ses alliés à le lâcher le plus vite possible. Après le départ du premier ministre sortant, ce serait une autre victoire pour le Liban.
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