On ne se lasse plus de disserter sur notre Europe où les inégalites ne font que se creuser.
Il ne s'agit pas d'effondrement mais plutot d'affaissement lent et insidueux du pouvoir d'achat des classes moyennes. Il y a trente ans, un médecin, un professeur de lycée, un cadre et leurs familles bénéficiaient pleinement de ce que la société avait à offrir: maison et jardin en province ou appartement familial à Paris, voiture, vacances au soleil pour la famille, garantie d'une éducation nationale gratuite et de qualité. Aujourd'hui, après une stagnation des salaires, une inflation continue, une explosion de l'immobilier, leur situation se retrouve soudainement bien précaire: les personnes vivant en couple avec enfants doivent toutes deux travailler, les loyers sont onéreux, l'accès à la propriété réservé à des minorités et les écoles publiques de leurs enfants sombrent doucement dans la médiocrité. Pire encore, les étudiants bardés de diplômes peinent à trouver un emploi. Je me sens très enuyeux, presque rébarbatif mais mon constat est flagrant. Vingt ans après la chute du communisme, la classe moyenne qui l'avait enterré se re-prolétarise dangereusement.
Face à elle, les élites privilégiées n'en paraissent que plus tapageuses. Une néo-aristocratie détestable et bigarrée composée de magnats démagos au mieux et mafieux russes au pire sans oublier les banquiers arrogants, leurs prostituées de luxe et les dirigeants politiques débridés et corrompus. On en finit presque par regretter l'aristocratie de l'ancien régime qui avait meilleur goût et meilleures valeurs.
Et les voilà qui se font face sans se parler. Les privilégiés des soirées de Cannes avec leur champagne et leurs paillettes d'un côté, les manifestants de la Puerta del Sol qui réclament emplois et croissance à leurs dirigeants ineptes de l'autre. Triste décadence Europénne, retour des classes et des castes avec tous leurs dangers.
Il ne s'agit pas d'effondrement mais plutot d'affaissement lent et insidueux du pouvoir d'achat des classes moyennes. Il y a trente ans, un médecin, un professeur de lycée, un cadre et leurs familles bénéficiaient pleinement de ce que la société avait à offrir: maison et jardin en province ou appartement familial à Paris, voiture, vacances au soleil pour la famille, garantie d'une éducation nationale gratuite et de qualité. Aujourd'hui, après une stagnation des salaires, une inflation continue, une explosion de l'immobilier, leur situation se retrouve soudainement bien précaire: les personnes vivant en couple avec enfants doivent toutes deux travailler, les loyers sont onéreux, l'accès à la propriété réservé à des minorités et les écoles publiques de leurs enfants sombrent doucement dans la médiocrité. Pire encore, les étudiants bardés de diplômes peinent à trouver un emploi. Je me sens très enuyeux, presque rébarbatif mais mon constat est flagrant. Vingt ans après la chute du communisme, la classe moyenne qui l'avait enterré se re-prolétarise dangereusement.
Face à elle, les élites privilégiées n'en paraissent que plus tapageuses. Une néo-aristocratie détestable et bigarrée composée de magnats démagos au mieux et mafieux russes au pire sans oublier les banquiers arrogants, leurs prostituées de luxe et les dirigeants politiques débridés et corrompus. On en finit presque par regretter l'aristocratie de l'ancien régime qui avait meilleur goût et meilleures valeurs.
Et les voilà qui se font face sans se parler. Les privilégiés des soirées de Cannes avec leur champagne et leurs paillettes d'un côté, les manifestants de la Puerta del Sol qui réclament emplois et croissance à leurs dirigeants ineptes de l'autre. Triste décadence Europénne, retour des classes et des castes avec tous leurs dangers.
Tu es loin d'être ennuyeux en écrivant cela, bien au contraire... Et si tu mets la situation actuelle en paralèlle avec l'époque de pleine croissance voire de pleine jouissance et de pleine insousciance (inconscience?) connue par nos parents, il y a de quoi être jaloux de ne pas être né 25 ans plus tôt...
RépondreSupprimerLes paillettes de Cannes et des VIP en tout genre permettent sans doute d'aveugler pour peu de temps les gens qui n'ont plus leur part du gateau. Mais pour combien de temps?
Je dois bien avouer que j’ai trouvé ce post assez ennuyeux. Je me permets de le dire car c’est bien la première fois sur ce blog. Comme toi, j’ai déjà entendu ce constat plusieurs fois, mais, contrairement à toi, je ne m’y associe pas. « Les inégalités se creusent », « le pouvoir d’achat baisse », « les politiques sont corrompus », et « les élites sont sans valeurs» : un échantillon magnifique de démagogie, celle là même dont tu accuses les « magnats », et qui sont autant de raccourcis, au mieux, et de contre-vérités, au pire.
RépondreSupprimerLes inégalités se creusent. Selon quels critères ? Le pouvoir d’achat baisse ! Mise a part peut-être ces deux dernières années de crise économique majeure, il n’a fait qu’augmenter depuis les années 50 selon l’INSEE. Les politiques sont corrompus. C’est juste faux, et l’ériger en principe ne mène qu’à l'affaiblissement du sens civique. Les élites sont sans valeurs. Là je suis un peu plus nuancé. D’un coté, l’amalgame mafieux russe, businessman, et banquiers est pour le moins contestable. De plus, je ne crois pas que l’aristocratie de l’ancien régime n’ait rien à envier en termes de décadence. Mais de l’autre, je reconnais et déplore que l’argent soit devenu le critère numéro 1 d’appartenance à cette élite que tu décris (ce qui est d’ailleurs le seul point commun entre ces différentes catégories). A qui la faute ? N’est-ce pas juste notre définition d’élite qui a changée ? N’est-ce pas le peuple qui regarde dans la mauvaise direction. La véritable élite existe toujours, mais elle est ignorée. Celle des intellectuels, des hommes d’action, des artistes, des leaders d’opinion.
Je reconnais volontiers que beaucoup de gens se retrouvent dans tes propos et qu’ils reflètent un ressenti véritable et incontestable. Il est tout à fait naturel d’exprimer des sentiments, de revendiquer des aspirations, et d’avoir des éxigences vis-à-vis des élus. Mais il faut aussi savoir revenir au concret de la vérité objective.
J'ai oublie de signer: Tristan
RépondreSupprimer(le profil Anonyme est juste le seul qui passe au boulot)
Tout d'abord merci pour ta réponse! Je vais essayer de te répondre sur certains points:
RépondreSupprimerTu as trouvé le post assez ennuyeux. Jusque là on est d'accord. Je me suis aussi trouvé rébarbatif tant le discours sur les inégalités est galvaudé. En revanche je ne peux pas comprendre que tu évoques des statistiques globales datant de 1950 pour dire que la baisse du pouvoir d'achat des classes moyennes n'est pas prouvée. Même quand la statistique global du pouvoir d'achat parle d'augmentation, les facteurs démographiques la rendent presque nulle (http://www.liberation.fr/tribune/010169586-le-pouvoir-d-achat-baisse-t-il). De plus, rien ne prouve que cette augmentation faible en moyenne ne profite pas davantage à une minorité de nantis qu'à la classe moyenne ce qui est justement l'objet de mon post.
Tu dis: "Les politiques sont corrompus. C’est juste faux, et l’ériger en principe ne mène qu’à l'affaiblissement du sens civique."
Beaucoup de politiques sont corrompus. Pas tous bien sûr. Mais suffisament pour qu'il soit au contraire civique de le dénoncer. Sais-tu comment les HLM sont accordés à Paris? j'en connais qui les ont reçus par amitiés avec des politiciens haut placés. La corruption est un phénomène très fréquent et il faut tout faire pour qu'il ne se banalise pas car il creuse les inégalités entre classe moyenne et classe dirigeante.
Enfin tu me reproches l'amalgame entre mafieux russe, businessman, et banquiers. Je te l'accorde volontiers, cette phrase est inappropriée et injuste. Sans doute ai-je cherché maladroitement à décrire le visage le plus laid de cette ploutocratie. Et tu as raison, les médias et ceux qui les lisent sont responsables de cette caste érigée en élite. Paris Hilton n'existait pas il y a vingt ans... Je ne regrette pas l'ancien régime mais le système était fondé sur des valeurs pour la plupart religieuses dont l'objectif initial était de donner un exemple positif au peuple (avec plus ou moins de succès évidemment). Ce n'est plus le cas de nos dirigeants actuels éclaboussés perpétuellement par des affaires d'argent et de moeurs. Comment faire des reproches au dealer de banlieue qui s'enrichit facilement ou aux jeunes qui maltraitent les femmes quand les politiciens couchent avec des mineures impunément ou se servent d'argent public? Et oui, au risque de passer pour un réactionnaire, je regrette la chute des valeurs morales dans nos élites.