Que penser de Mark Zuckerberg ? L’admiration est la première réaction évidente tant Facebook est un phénomène qui a changé nos vies : Le génie de connecter les gens en assouvissant a priori leur désir de socialiser mais en y rajoutant une belle pincée ingénue de voyeurisme et de curiosité mal placée. Mais le rêve Facebook ayant vite pris des allures de cauchemar juridique, The Social Network a le mérite de nous aider à comprendre un peu mieux la complexité du personnage et la puissance du phénomène.
Dès les premières minutes du film, on se sent bel et bien dans les lieux de cette incroyable genèse : ces campus enviés de la Cote Est, peuplés de brillants étudiants, de nerds, de gicks et de fils de bonne famille trop parfaits pour être vrais. Le jeu d’acteurs est exceptionnel. Pris dans cette tempête de milliards, Jesse Eisenberg (en Mark Zuckerberg) incarne à merveille le drame de ce jeune brillantissime créateur trop jeune pour être éthique, trop fort pour être modeste, trop fragile pour conserver les valeurs qui nous sont chères et notamment celle de la fidélité aux amis et aux premiers soutiens. Et avec comme question sous-jacente : Est-il trop humain pour qu’on puisse vraiment le détester ? Justin Timberlake en fondateur de Napster nous enthousiasme vite dans son énergie et ses rêves Californiens aussi faciles que dangereux : « One Million is not cool, one billion is cool », la messe américaine a cela de bien qu’elle est toujours dite en si peu de mots.
Un bon film parce que le sujet ne peut nous laisser indifférent. A l’exception de quelques irréductibles fanas de vie privée et de faux-pudiques trop occupés, la machine Facebook est infernale et nous emporte tous sur son passage.
"un phénomène qui a changé nos vies", tu y vas fort ! Perso si demain fb disparaît ça ne me fera ni chaud ni froid.
RépondreSupprimerPS : sans doute ma naïveté de croire que tous les gens ne sont pas des voyeurs et que tous n'ont pas cette soif jamais assouvie de créer du network :-)
Moi je dis statut quo :-)
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