En trainant mes enfants dans les rues bien animées de Parsons Green, je contemplai perplexe les sorcières et les vampires, les citrouilles décorant les maisons et les fausses toiles d’araignée sur les bosquets. On peut y voir l’ultime coup d’une société vide de vérités et avide de futilités mais on peut aussi se consoler qu’au moins Halloween nous amuse et nous fait célébrer avec nos voisins sans prétendre justement apporter la moindre (fausse) spiritualité. Et du coup, elle est par définition ouverte à tout le monde.
A l’inverse des Saint Valentin ou autres fêtes inventées et qui s’inventent un sens, Halloween a au moins le mérite de faire la fête sans prétendre changer le monde ni chasser le moindre esprit. Il faut dire que les esprits eux sont déjà bien ensevelis sous les cadeaux et coffrets de Noel dans tous les grands magasins londoniens.
Halloween, est une fête commerciale avant tout, c'est évident. Ce qui est populaire le devient vite de nos jours. Elle ne représente rien ou pas grand-chose pour nous Européens. Elle est surtout une fête pour les enfants ou un prétexte aux soirées déguisées pour les plus grands. Rien d’excitant en somme. Peut-être un peu plus ? Je suis d’accord avec toi.
RépondreSupprimerCar aussi futile soit-elle, cette occasion est la seule de l'année ou chacun ouvre sa porte pour les enfants du voisinage. Ouvrir sa porte ! Ces mêmes portes qui, dans mon quartier chic de South Kensington, sont habituellement fermées à double tour, système de sécurité branché. Dimanche dernier, une fois bravé les citrouilles scintillantes et autres squelettes animés, les enfants pouvaient passer le pas de portes inconnues pour récolter des poignées entières de friandises sous les regards enjoués de leurs parents. Du petit appartement en sous-sol à l’immense maison de l’ambassadeur des US, tout le voisinage a redoublé d’efforts et d’imagination pour décorer les façades, les trottoirs et les rues.
Cette communauté londonienne cosmopolite s’est retrouvée pour un soir autour d'une valeur commune : leurs enfants. Heureusement qu’ils sont là …
Tristan