29.9.10

Budget malaimé

Comme d’habitude, ils se seront déchainés. Le projet de loi des finances 2011 a été dès sa naissance pris sous le feu nourri de l’opposition et des éternels rouspéteurs.

On l’accuse de tous les maux. L’un ne lui trouve pas assez de courage mais l’autre le taxe de jusqu’au-boutisme, l’un n’y voit pas assez de conviction mais l’autre le soupçonne de tout plein d’arrière-pensées. Peu d’opposants ont eu la décence d’y voir ce qu’il y a avait peut être de bien, d’admettre que les intentions n’étaient peut-être pas toutes vicieuses et que l’ampleur des déficits publics exigeait des solutions douloureuses. Au contraire, les memes détracteurs ont reproché à la fois à François Baroin de s’attaquer aux dépenses (suppression de postes) tout en le critiquant de vouloir augmenter les recettes (suppression des niches fiscales)!

Et surtout, aucun de ces talentueux orateurs n’a voulu avancer un semblant de solution ou de contre-proposition, surtout pas M. de Villepin qui  préfère s’enfermer dans son rôle ennuyeux de critique féroce et systématique de l’Élysée. Interrogé a la télévision, il s’est borné à nous avertir que la rigueur risquait de ralentir la croissance... C’est décevant.

1 commentaire:

  1. Tout d'abord merci d'aborder le sujet. A force d'entendre parler de Bettencourt, des éccarts d'éstimation du nombre de grévistes, et des Roms, on n'en oublierait presque les vrais questions.

    La loi de finances 2011 donc. Elle est a mes yeux:

    Ambitieuse: premiere fois que l'on s'attaque au déficit budgétaire de maniere réel.

    Réaliste: hypothese de croissance de 2% en 2011; augmentation des impots contraire aux promesses de campagne du président.

    Plutot juste: l'effort est supporté par les entreprises, les ménages (surtout aisés), et la fonction publique

    Assez morale: imposition des hauts salaires, réduction des dépenses de santé pour tous, et hausse de la taxation des revenus du capital (dividendes)

    Comme toutes les initiatives du gouvernement Sarkozy, il est possible d'estimer que cela ne va pas assez loin, que les équilibres sont injustes, que la rigueur ralentit la reprise. Toutefois ces memes détracteurs jugeaient que le grand emprunt de l'année derniere était irresponsable aux vues de l'endettement public. Restons attentif et critique envers ces mesures cruciales pour l'avenir de notre pays, mais tachons d'etre constructif et arretons les proces d'intention. En d'autres termes, essayons de dépasser l'anti-Sarkosisme primaire.

    Ne perdons pas de vue que l'alternative réaliste au gouvernement actuel et a ses mesures n'est pas le monde idealisé du plein emploi et de la cohésion sociale, mais un néant absolu de propositions de l'opposition. Souhaitons que cela change.

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