12.12.09

Les failles de Dubaï


J'ai beaucoup de mal à être désolé des déboires de Dubaï et de ses opulentes sociétés immobilières.

Alors que le monde entier parlait de réchauffement et d'écologie, l'émirat construsait des tours vides et laides et des iles pharaoniques dans la mer. Alors que des pays ayant tout pour réussir, - main d'œuvre, valeurs, liberté et démocratie -, peinaient à s'épanouir faute d'infrastructures, Dubaï construisait un pléthore de routes, de ponts et de terre-plein sans se soucier de qui viendrait les utiliser. Alors que l'heure était enfin au commerce équitable et au respect des travailleurs étrangers, Dubaï réduisait en quasi-esclavage des milliers d'immigrés pakistanais ou autres attirés par l'Eldorado des sables. Alors que le tourisme international changeait et que l'on prônait le retour au charme et à la nature, Dubaï accueillait en ses tours bétonneuses les hordes de touristes opportunistes à l'affut d'un luxe aussi mauvais gout que bas de gamme. Cette ascension insensée de Dubaï faisait pourtant plus d'admirateurs que de critiques.

On pardonne souvent beaucoup de frasques aux princes mégalomanes qui arrosent la populace de deniers. C'est le jour où ses caisses se tarissent que l'on voit en un instant tous les défauts sordides d'un monarque peu éclairé.

2 commentaires:

  1. Une belle prose, mais une vision biaisee.

    Si en effet les travailleurs etrangers sont plethores, aucun ne souhaite rentrer. Si leurs conditions sont affreuses a nos yeux d'occident, ils les preferent a leurs conditions dans leur pays d'origine. Sans parler du salaire, qui leur permet de payer les etudes de leurs enfants - ce a quoi ils n'auraient pas pu pretendre autrement.

    Je t'invite a lire cet article, et les commentaires qui y sont associes:
    http://sarkofrance.wordpress.com/2009/12/01/la-faillite-de-dubai-la-planete-dit-merci/#comments

    Et je re-itere ma conclusion: toi qui vis deja dans un pays developpe, comment peux-tu juger ceux qui pretendent au meme style de vie ?

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  2. Merci de ta reponse.
    Que les travailleurs exploites ne veuillent pas rentrer chez eux, c'est bien sur la realite. Ca n'en rend pas moins condamnable leur mauvais traitement.
    Je ne juge personne ici a part peut-etre ces princes atteints de demesure. Le gigantisme de leurs chantiers n'a d'egal que leur orgueil et c'est ce qui me rend critique.
    Cordialement.

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