12.6.25

Un électrochoc pour le Liban ?

 


Les urnes ont parlé. La nouvelle génération d’hommes et de femmes politiques issus de la révolution d’Octobre 2019 à perdu les élections municipales. Se positionner contre les partis sectaires traditionnels sans projet clair ne suffit plus Surtout quand le pays est divisé entre le Hezbollah et ses opposants et que les peurs confessionnelles ont gagné du terrain.


Même s’ils gardent mon soutien,  j’ai reproché aux acteurs de la contestation leur manque de vision et d’unité. Leurs egos et querelles ont pris trop de place dans leur exercice de la vie politique alors qu’ils auraient dû placer l’intérêt général bien avant leurs désaccords souvent mineurs. Espérons qu’il définissent vite une feuille de route pour les élections de 2026 avec de vraies idées et des listes unifiées.


Justement, et pour guérir le Liban de ses divisions sectaires, il faudrait peut être  un traitement de choc. À l’heure où la communauté chiite pense que le désarmement du Hezbollah la marginalisera, à l’heure où les chrétiens se crispent et ont plus que jamais peur de disparaître, pourquoi ne pas crever l’abcès et proposer un projet de réforme du Pacte National instaurant la rotation des trois sièges présidentiels entre les trois principales  communautés. Tous les six ans le président serait à tour de rôle soit maronite, soit sunnite soit chiite. Même chose pour le premier ministre et le président du parlement pour assurer un équilibre. 


Joseph Aoun et Nawaf Salam ont encore la légitimité de proposer un tel électrochoc pour nous débarrasser des armes du Hezbollah et emmener le pays vers un futur moins divisé,  plus serein et prospère. Quand le régime sanguinaire israélien et l’obscurantisme iranien continuent à sévir et profiter de nos dissensions, quand le monde entier traverse une crise profonde et les guerres s’éternisent autour de nous, il est urgent de prendre notre destin en main et innover pour ne pas mourir.