Une nouvelle page de l’Histoire s’écrit sous nos yeux à une vitesse sidérante. De retour au pouvoir depuis trois mois, un Néron fait trembler l’Empire et ses partenaires.
Indépendamment de la justesse économique doutable de ses instincts, il a surtout terni l’image déjà dégradée de la puissance américaine par son outrance inédite. Plus grave encore, la plus vieille république démocratique du monde moderne prend des allures de tyrannie. Il fait arrêter des gens au mépris de la Constitution, il a rétabli la loi du plus fort et du plus riche, il a encouragé l’épuration ethnique des Palestiniens et a même déjà parlé de briguer un troisième mandat. Ses projets rocambolesques resteront comme des stigmates dans l’Histoire du monde. Alors qu’il promettait la prospérité à ses fans bien crédules, il manipule les cours de bourse et enrichit ses amis.
Je pense aujourd’hui à ceux qui prennent la démocratie pour argent comptant. Qui critiquent le système et refusent parfois de voter. Que ce marasme puisse leur apprendre à quel point
une république peut être fragile. Et à quelle vitesse tout peut basculer. Dans les pays où ils hésiteront encore à aller aux urnes, qu’ils se rappellent ce terrifiant début 2025.
Et dans notre Liban qui lèche encore les plaies de sa dernière guerre inutile, dans ce pays martyre qui se rappelle aujourd’hui les 50 ans de la guerre civile qui la précipité dans le déclin, puissent les âmes de bonne volonté se remettre au travail ensemble, loin des tyrannies qui se divisent le monde.