Drôle de spectacle qu’offre l’actualité de ce printemps 2019.
Au moment où l’agression terroriste continue à nous frapper dans des églises au Sri Lanka ou des synagogues de quartier , c’est un autre type de conflit qui fait rage à San Francisco. Les résidents millionaires pro et anti SDF se disputent au sujet du pléthore des sans-abris qui errent dans une ville où la digitalisation de l’économie et le creusement des inégalités sociales atteignent des niveaux caricaturaux. Au même moment on continue à se lamenter qu’Amazon réussisse à ne payer aucun impôt sur les sociétés aux États-Unis. Sans parler de M. Trump qui intente des procès à ses banques pour les empêcher de respecter les injonctions du congrès visant à révéler ses comptes secrets de ploutocrate. En Europe, on cherche non sans peine un nouveau souffle à l’orée d'élections accaparées par les mouvements populistes et conspirationnistes. Il y a la mort d’une journaliste dans des émeutes en Irlande du Nord ravivant les souvenirs douloureux des « Troubles » qu’on croyait pourtant enterrés à jamais. Ailleurs, c’est enfin l’autoritarisme qui continue à s’imposer comme unique solution aux nations désemparées: c’est l’Egypte cette semaine qui emboîte le pas à la Chine ou la Russie en se livrant à son dictateur jusqu’en 2030.
La division, le manque de solidarité et le renfermement sur soi (ou sa fortune!) poursuivent leur dangereux épanchement sur une terre qui a perdu ses anciens repères idéologiques. Seule nouvelle onde positive et supranationale mais encore balbutiante: celle qui veut sauver la planète du désastre environnemental qui la menace. Espérons qu’elle suffise un jour à nous réunir pour un projet commun.
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