La démocratie s'est installée ça et là en Occident depuis deux ou trois siècles. On la croyait invincible depuis la chute du Mur de Berlin. Et pourtant, elle n'en finit pas de vaciller.
Aux Etats-Unis par exemple, ces dernières semaines ont été marquées par deux phénomènes graves: le premier est le "shutdown" qui n'est autre qu'une manipulation d'un système démocratique (le vote des budgets par une chambre) à des fins autoritaires (faire passer en force un projet controversé). En liant artificiellement le paiement des salaires de simples fonctionnaires à la construction d'un mur, Donald Trump montre son manque de considération pour les institutions ou l'intérêt general, fondements mêmes des systèmes démocratiques. Même si Nancy Pelosi l'a vaincu sur son propre terrain en l'empêchant de faire son discours au parlement jusqu'à ce qu'il arrête son petit jeu, elle aussi peut être accusée d'avoir abusé de ses prérogatives de speaker à des fins politiciennes.
Et pendant ce temps, un acteur noir et homosexuel, Jusse Smollett se fait tabasser dans la rue à Chicago par des attaquants racistes et homophobes. Une attaque de plus contre les valeurs américaines, dans un climat de division et de conspirationnisme. Un énième coup de canif dans la blessure américaine entre blancs et noirs qu'on pensait un moment en voie de guérison. On aurait presque pu voir un message surnaturel de tristesse céleste quand le lendemain de l'attaque, des températures arctiques frôlant les -50° s'installaient sur les bords du Lac Michigan obligeant la ville entière à fermer ses écoles et institutions.
En Europe, notre démocratie est tout aussi grippée, malade de ses populismes florissants. La Grande-Bretagne est prise de convulsions liées au Brexit et le prognostic du patient est incertain. L'Italie sombre dans un populisme nauséabond. La France où un Président progressiste et modéré a été élu il y a moins de deux ans est à son tour rattrapée par une vague de colère qui rejette les règles démocratiques et appelle à l'anarchie. On a même tenté d'incendier le domicile du president de l'Assemblée et on défend le droit de frapper des policiers... Enfin, fait inédit depuis la deuxième guerre mondiale, la France a rappelé son ambassadeur de Rome réagissant à une pluie d'insultes et de provocations. Les élections européennes qui arrivent bientôt verront s'affronter la modération et la démagogie, nouveaux rivaux de nos démocraties chancelantes.
Alors d'où viendra le salut? Est ce par le courage du Président qui se met au chevet des citoyens pendant de longues heures de débat ? Est ce dans l'opposante démocrate futée et intrépide? Est ce par les femmes dont la vision a trop longtemps été éclipsée ? Ecoutera-t'on les voix des justes qui s'élèvent comme celle du Pape Francois contre les guerres ou celle de M. Macron contre la démagogie et pour l'Europe? Ou devrait-on compter plutôt sur nos nouvelles générations plus inclusives, soucieuses de l'avenir et ouvertes d'esprit? Une chose est sûre, notre démocratie est malade. Et l'Histoire a montré que les démocraties sont souvent de petites parenthèses éclairées mais fragiles et temporaires au milieu de longues périodes autoritaires et obscurantistes. Et si la démocratie vacille aujourd'hui, nous avons tous une responsabilité de la protéger.
Aux Etats-Unis par exemple, ces dernières semaines ont été marquées par deux phénomènes graves: le premier est le "shutdown" qui n'est autre qu'une manipulation d'un système démocratique (le vote des budgets par une chambre) à des fins autoritaires (faire passer en force un projet controversé). En liant artificiellement le paiement des salaires de simples fonctionnaires à la construction d'un mur, Donald Trump montre son manque de considération pour les institutions ou l'intérêt general, fondements mêmes des systèmes démocratiques. Même si Nancy Pelosi l'a vaincu sur son propre terrain en l'empêchant de faire son discours au parlement jusqu'à ce qu'il arrête son petit jeu, elle aussi peut être accusée d'avoir abusé de ses prérogatives de speaker à des fins politiciennes.
Et pendant ce temps, un acteur noir et homosexuel, Jusse Smollett se fait tabasser dans la rue à Chicago par des attaquants racistes et homophobes. Une attaque de plus contre les valeurs américaines, dans un climat de division et de conspirationnisme. Un énième coup de canif dans la blessure américaine entre blancs et noirs qu'on pensait un moment en voie de guérison. On aurait presque pu voir un message surnaturel de tristesse céleste quand le lendemain de l'attaque, des températures arctiques frôlant les -50° s'installaient sur les bords du Lac Michigan obligeant la ville entière à fermer ses écoles et institutions.
En Europe, notre démocratie est tout aussi grippée, malade de ses populismes florissants. La Grande-Bretagne est prise de convulsions liées au Brexit et le prognostic du patient est incertain. L'Italie sombre dans un populisme nauséabond. La France où un Président progressiste et modéré a été élu il y a moins de deux ans est à son tour rattrapée par une vague de colère qui rejette les règles démocratiques et appelle à l'anarchie. On a même tenté d'incendier le domicile du president de l'Assemblée et on défend le droit de frapper des policiers... Enfin, fait inédit depuis la deuxième guerre mondiale, la France a rappelé son ambassadeur de Rome réagissant à une pluie d'insultes et de provocations. Les élections européennes qui arrivent bientôt verront s'affronter la modération et la démagogie, nouveaux rivaux de nos démocraties chancelantes.
Alors d'où viendra le salut? Est ce par le courage du Président qui se met au chevet des citoyens pendant de longues heures de débat ? Est ce dans l'opposante démocrate futée et intrépide? Est ce par les femmes dont la vision a trop longtemps été éclipsée ? Ecoutera-t'on les voix des justes qui s'élèvent comme celle du Pape Francois contre les guerres ou celle de M. Macron contre la démagogie et pour l'Europe? Ou devrait-on compter plutôt sur nos nouvelles générations plus inclusives, soucieuses de l'avenir et ouvertes d'esprit? Une chose est sûre, notre démocratie est malade. Et l'Histoire a montré que les démocraties sont souvent de petites parenthèses éclairées mais fragiles et temporaires au milieu de longues périodes autoritaires et obscurantistes. Et si la démocratie vacille aujourd'hui, nous avons tous une responsabilité de la protéger.
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