Depuis le succès du film "the theory of everything" remettant en scène la superbe histoire de Stephen Hawking, ce génie de l'astrophysique révolutionnant le monde avec son big bang, jusqu'aux lectures de mon fils passionné par l'astronomie et ses mystères et après mon passage au musée d'histoire naturelle de New York, à côté duquel nous venons de déménager, où la naissance du monde et l'espace sont méticuleusement décortiqués et vulgarisés, je me suis intéressé, de manière purement fortuite, tardive et inattendue à cet étrange phénomène des trous noirs.
Pour résumer, une étoile, jadis au sommet de sa gloire et lumière, s'éteint et s'effondre sur elle même créant une gravité extrême qui attire et annihile tout, réduisant tout ce qui l'entoure à un point où la matière se concentre. Tout autour de ce point , la zone appelée de "non-retour" est un vide absolu ou toute chose est immédiatement aspirée, absorbée et détruite. Même la lumière est déviée et l'espace temps est déformé dans ce néant appelé trou noir.
La beauté de l'astrophysique est qu'elle me semble imiter ou magnifier la vie terrestre , la nature et notre quotidien dans un mystérieux, voire mystique Alpha et Oméga: La naissance et l'extinction, la matière et l'antimatière, le bien et le mal, l'ouverture à l'autre et le repli sur soi, l'attirance et la répulsion, la vie et la mort.
Et l'actualité de cette année n'échappe pas à cette dualité. La Syrie s'est effondrée dans un trou noir et se consume dans un conflit sans fin, attirant sans retour des guerriers sataniques, des puissances occidentales aveugles qui y envoient des drones destructeurs telles de stupides sondes spatiales et puis ce monstrueux maelström d'argent et d'armes provenant de dictateurs corrompus et de princes du pétrole dont la faillite morale ne trompe plus personne.
Le seul espoir est que selon Stephen Hawking lui-même, les trois noirs ne sont pas éternels. La matière s'échappe graduellement de cette gravité et se disperse à nouveau dans l'univers dans une radiation mystérieuse. Espérons que dans le cas Syrien, cette renaissance d'où qu'elle vienne prenne un peu moins longtemps que les millions d'années de rigueur dans l'espace.