Nos divisions profondes, notamment religieuses, nous ont affaiblis et terrassés depuis longtemps. En cet hiver où Israël grignote impunément nos terres, bombarde nos civils et menace d’une nouvelle guerre, il est plus que jamais temps de resserrer les rangs.
Une solution est possible pour le Liban. Amender le Pacte National et rendre les trois sièges présidentiels rotatifs entre les trois communautés majoritaires. Aux prochaines élections présidentielles, le président de la République sera de confession chiite (oui, ce n’est pas une faute de frappe), le premier ministre maronite et le président du parlement sunnite. Six ans plus tard, le Président de la République sera sunnite, le premier ministre chiite et la chambre des députés sera gérée par un maronite etc.
Ainsi, les trois communautés auront une place équivalente dans le système et aucune ne pourra prétendre être défavorisée et avoir besoin de milices ou de puissances étrangères pour se protéger. Cet amendement du Pacte doit être immédiatement proposé par Joseph Aoun et Nawaf Salam aux partis confessionnels qui dominent encore le parlement et notamment au Hezbollah pour obtenir en échange la dissolution immédiate de sa branche militaire et le recrutement de ses combattants dans l’armée régulière. Contrairement à ce que nos crispations identitaires nous souffleront, cela renforcera la protection des minorités notamment chrétiennes qui à force de s’agripper a leurs vieux privilèges ont continuellement sombré avec. Seul un Liban uni, inclusif et solidaire peut faire face aux impérialismes qui nous assiègent. Seul un État reconnu et respecté par tous les Libanais peut réformer le pays. Qu’attendons nous pour agir ?




