Between kisses and slaps
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Après des mois de violence, c’est cette fois un baiser de Gaza qui a créé la controverse. L’otage israélien Omer Shem Tov, âgé de 22 ans, a pris tout le monde par surprise en embrassant deux combattants du Hamas sur le front lors de sa libération.
Si le gouvernement israélien d’extrême droite a vite vu dans ce baiser un geste forcé et une forme d’humiliation, la vidéo ne montrait aucun signe visible de coercition et Omer, avec son grand sourire n’avait pas l’air particulièrement contrarié. Quoi qu’il en soit, et loin de toute admiration pour les mises en scène macabres du Hamas, plus intéressante était pour moi la réaction des parents de l’otage. Son père décrit Omer comme «l’esprit le plus positif du monde » et sa mère dit : « C’est Omer… Il s’entend avec tout le monde, même avec le Hamas… Ils l’aiment même là-bas. » En regardant ces nouvelles insolites, je me suis un peu dit que avons besoin de plus d’Omer et de plus de baisers dans cette région, retrouver l’humanité dans l’ennemi plutôt que le détester, tendre la main malgré les horreurs, les blessures et les rancunes.
Justement, de ce côté de l’océan, un Israélien et un Palestinien ont remporté ensemble un Oscar et envoyé le plus beau message de paix à la planète. Quel courage de dénoncer l’occupation et la politique américaine qui ruine les chances de paix. Moins chanceux, M. Zelensky était lui reparti de la Maison Blanche sans baisers ni accolades, humilié publiquement par le duo ploutocrate qui gouverne l’Amérique. Cette gifle diplomatique où les États Unis tournent brutalement le dos à leur allié (après l’avoir longtemps encouragé à guerroyer contre les Russes) a stupéfié la planète mais elle peut aussi nous servir de leçon.
Elle devrait notamment tempérer les ardeurs pro américaines de certains Libanais qui rêvent de troquer le diktat de Téhéran par une tutelle américaine, voire une paix hâtive avec Israël. Quand comprendront-ils enfin que le Liban ne peut être un dominion Occidental en terre d’Orient? Son rôle est d’être un pont entre les civilisations et non pas une girouette! Recouvrer notre souveraineté et nous débarrasser des milices peut et doit se faire sans tourner le dos à notre appartenance levantine. Les Libanais qui ont dit adieu à Hassan Nasrallah dans la tristesse, l’indifférence où le soulagement sauront-ils enfin tourner la page des divisions venues d’ailleurs et choisir une voie commune et salutaire ?
In English
Between Kisses and Slaps,
After months of violence, this time it was a kiss from Gaza that created controversy. Israeli hostage Omer Shem Tov, 22, took everyone by surprise by kissing two Hamas fighters on the front lines upon his release.
While the far-right Israeli government quickly saw this kiss as a forced gesture and a form of humiliation, the video showed no visible signs of coercion and Omer, with his big smile, did not seem particularly upset. In any case, and far from any admiration for Hamas’ macabre stagings, more interesting for me was the reaction of the hostage’s parents. His father described Omer as “the most positive spirit in the world” and his mother said: “That’s Omer… He gets along with everyone, even Hamas… They even love him there.” » Looking at this unusual news, I thought to myself that we might need more Omer and more kisses in this region, to find humanity in the enemy rather than hate them, to reach out despite the horrors, the wounds and the grudges.
Precisely, on this side of the ocean, an Israeli and a Palestinian won an Oscar together and sent the most beautiful message of peace to the planet. What courage to denounce the occupation and the American policy that ruins the chances of peace. Less fortunate, Mr. Zelensky left the White House without kisses or hugs, publicly humiliated by the plutocratic duo that governs America. This diplomatic slap in the face where the United States brutally turns its back on its ally (after having long encouraged it to wage war against the Russians) has stunned the planet but it can also serve as a lesson to us.
It should notably temper the pro-American ardor of some Lebanese who dream of swapping Tehran’s diktat for American tutelage, or even a hasty peace with Israel. When will they finally understand that Lebanon cannot just be a Western dominion in the land of the Orient? Its role is to be a bridge between civilizations and not a weather vane! Regaining our sovereignty and getting rid of the militias can and must be done without turning our backs on our Levantine affiliation. Will the Lebanese who said goodbye to Hassan Nasrallah in sadness, indifference or relief finally know how to turn the page on the divisions coming from overseas and choose a common and salutary path?
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